Le Décret n° 2018-795 du 17 septembre 2018 a entièrement rétabli en les réajournant, les dispositions de l’’article R. 224-6 du Code de la route en rappelant ainsi que :
« Art. R. 224-6.-I.-Dans les cas prévus aux articles L. 224-2 et L. 224-7, le préfet peut restreindre le droit de conduire d’un conducteur ayant commis l’une des infractions prévues par les articles L. 234-1, L. 234-8 et R. 234-1, par arrêté, pour une durée qui ne peut excéder six mois, aux seuls véhicules équipés d’un dispositif homologué d’anti-démarrage par éthylotest électronique, installé par un professionnel agréé ou par construction, conformément aux dispositions de l’article L. 234-17, en état de fonctionnement et après avoir utilisé lui-même ce dispositif sans en avoir altéré le fonctionnement.
« Pendant cette durée, le permis de conduire de l’intéressé est conservé par l’administration et l’arrêté du préfet vaut permis de conduire au sens des articles R. 221-1-1 à D. 221-3 et titre justifiant de son autorisation de conduire au sens du I de l’article R. 233-1.
« L’arrêté du préfet est notifié à l’intéressé soit directement s’il se présente au service indiqué dans l’avis de rétention du permis de conduire, soit par lettre recommandée avec demande d’avis de réception.
« II.-Est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la cinquième classe le fait pour une personne ayant fait l’objet de l’arrêté mentionné au I :
« 1° De conduire un véhicule non équipé du dispositif mentionné au I ;
« 2° De conduire un véhicule équipé d’un tel dispositif soit après que celui-ci a été utilisé par un tiers pour permettre le démarrage, soit après l’avoir neutralisé ou détérioré ou l’avoir utilisé dans des conditions empêchant la mesure exacte de son état d’imprégnation alcoolique.
« III.-Le fait, par toute personne, de faciliter sciemment, par aide ou assistance, la préparation ou la consommation de la contravention prévue au II est puni de la même peine.
« IV.-Les personnes coupables des contraventions prévues au présent article encourent également les peines complémentaires suivantes :
« 1° La suspension du permis de conduire pour une durée de trois ans au plus, cette suspension ne pouvant pas être limitée à la conduite en dehors de l’activité professionnelle, ni être assortie du sursis, même partiellement ;
« 2° L’interdiction de conduire certains véhicules terrestres à moteur, y compris ceux pour la conduite desquels le permis de conduire n’est pas exigé, pour une durée de trois ans au plus ;
« 3° L’obligation d’accomplir, à ses frais, un stage de sensibilisation à la sécurité routière ;
« 4° La confiscation du véhicule dont le prévenu s’est servi pour commettre l’infraction, s’il en est propriétaire.
« V.-La récidive des contraventions prévues au présent article est réprimée conformément à l’article 132-11 du code pénal.
« VI.-Ces contraventions donnent lieu de plein droit à la réduction de six points du permis de conduire.
« VII.-L’immobilisation du véhicule peut être prescrite dans les conditions prévues aux articles L. 325-1 à L. 325-3. »
C’est ainsi que depuis l’entrée en vigueur de ce texte, le conducteur intercepté avec un taux d’alcool supérieur à 0,8 g/l et inférieur à 1,8g/l ( soit compris entre 0,40 mg / l d’air expiré et 0,90 mg/ l d’air expiré) pourra être autorisé par le Préfet à conserver son permis de conduire sous réserve de conduire un véhicule équipé d’une EAD, c’est -à-dire d’un équipement avec éthylotest anti démarrage.
Il est bien évidement que l’installation de cet équipement sera entièrement à la charge du conducteur contrevenant et lui en coûtera environ 1300 euros auprès d’un professionnel agréé.